On remettait ce jeton aux
Amérindiens qui pouvaient s'en servir pour acheter toutes sortes de marchandises.
Le commerce de la Compagnie de la Baie d'Hudson avec les autochtones reposait sur le troc ou l'échange de « biens contre des biens ». À la fin des années 1800, les jetons de métal ont remplacé les disques d'ivoire, les bâtons en bois et les autres objets qui servaient de compteurs. |
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Connais-tu la signification du
chiffre 1 qu'on aperçoit sur le jeton de la Compagnie de la Baie d'Hudson?
À la fin des années 1800, une peau de castor en parfaite condition
était appelée un plue. Le chiffre 1 représente un plue.
Es-tu curieux de savoir quelles marchandises on pouvait échanger contre une ou plusieurs peaux de castor?
PROVISIONS
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VALEUR |
1 kilo de sucre | 1 peau |
1 pistolet | 4 peaux |
1 fusil à silex | 11 peaux |
8 couteaux | 1 peau |
1 paire de souliers | 1 peau |
2 chemises ou 1 couverture | 1 peau |
1 marmite en laiton | 1 peau |
Sais-tu combien valait une peau de castor en comparaison des autres fourrures
qu'on échangeait à cette époque?
1 peau de castor valait celles de 2 loutres, de 2 renards ou de 2 chevreuils,
ou celle d'un lynx, d'un loup, ou d'un ours noir!
Quelle est la différence
entre « castor gras » et « castor sec »?
Au XVIIe siècle, on distinguait deux qualités de fourrures. La
première qualité était appelée « castor
gras ». On obtenait le « castor gras » à
partir de fourrures au poil fourni. Les autochtones découpaient les peaux
en rectangles. Ils les assemblaient et les portaient pendant 12 à 18
mois. Le frottement de la fourrure contre la peau éliminait les jarres.
La sueur ajoutait au pelage un éclat lustré. De cette façon
la fourrure devenait souple et bien huilée.
La deuxième qualité, appelée « castor sec », était obtenue à partir d'une peau étendue à plat, séchée et livrée aussitôt par le trappeur. Le « castor sec » conservait ses jarres. Il ne possédait ni l'épaisseur, ni la qualité du « castor gras ».