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Photo : Nathan Côté

Nadine Poirier



Biographie

Née à Bonaventure dans la péninsule gaspésienne, Nadine Poirier a obtenu un baccalauréat en récréologie à l’Université du Québec à Trois-Rivières. Pendant 15 ans, elle organise les loisirs socioculturels dans une école secondaire, période durant laquelle elle découvre les livres jeunesse et les plaisirs de la lecture en compagnie de ses quatre garçons. Elle plonge dans l’écriture et publie son premier titre en 2006, intitulé : Olga, la fille aux pelures d’oignon. Elle obtient en 2014, le prix AQPF-ANEL pour son roman « Adios ». Passionnée par l’univers des mots et les sentiments qu’ils provoquent, Nadine quitte son emploi en 2010 afin de se consacrer uniquement à l’écriture tout en faisant la promotion de la lecture dans les écoles et bibliothèques à travers le Canada francophone. Nadine a participé à la tournée Idélire en Colombie-Britannique à deux reprises, ainsi qu’à la tournée Lire à tout vent. Au moment d’écrire ces lignes, plus de 827 groupes dans 184 écoles et bibliothèques ont reçu sa visite.


Révélations loufoques

Quel genre d’enfant étiez-vous à l'école?
J’étais lunatique, très! J’avais toujours la tête dans les nuages et j’y étais bien! C’était un gros défaut aux dires de mes professeurs. Déjà, je m’inventais des histoires, mais je ne savais pas encore que ces rêveries allaient devenirs plus tard une qualité à exploiter! J’étais aussi une enfant très active.

Racontez-nous une de vos plus grosses bêtises.
J’ai grandi au bord de la Baie-des-Chaleurs en Gaspésie. Par un début d’automne marquant les grands vents et les grandes marées, mes sœurs et moi avons pris le vélo de notre mère. Le plan consistait à descendre le cap de sable à toute vitesse pour ensuite plonger dans les énormes vagues avec son vélo. Sensations assurées! Mais… l’eau salée fait rouiller le métal et le sable se faufile partout! En peu de temps, le vélo se retrouva à la ferraille! Des années plus tard, nous avons tout avoué. Et qu’a fait maman? Elle a pouffé de rire!

Quel est votre meilleur souvenir de lecture?
Au printemps dernier, je suis allée avec un des mes 4 garçons dans la forêt derrière chez moi. Une belle forêt mature où poussent de grands hêtres. Le soleil faisait fondre la neige. Nous avions apporté 2 hamacs (souvenirs de voyages) que nous avons suspendus dans une clairière. Je me souviens encore de l’odeur de la nature qui s’éveille, de la brise chaude et de l’arôme du chocolat chaud que nous avions apporté dans un thermos. Il n’y avait pas de mouches! Une fois nos raquettes enlevées, nos hamacs suspendus, nous avons tous les deux plongé dans un sublime moment de lecture. Je lisais Évangéline et Gabriel, un roman de Pauline Gill et fiston lisait un roman de sa maman! J’ai hâte au printemps!

Quels sont les personnages de fiction que vous préférez?
Naf-Naf! Le 3e petit cochon, celui qui construit sa maison en briques. Parce que je suis comme lui, quelqu’un au sens pratique développé. J’aime aussi Peter Pan pour son monde imaginaire et Numérobis dans Astérix, pour sa volonté de fer!

Quelles sont vos sources d'inspiration?
Les idées me viennent souvent lorsque je m’entraine physiquement. Je tombe dans la Lune et oublie que je suis en train de pédaler, de nager, de skier. Je sais que ça peut paraitre ridicule, mais je commence toujours en mettant mes écouteurs sur un poste radio sans musique… juste des gens qui parlent. Au bout d’un moment, je n’entends que ma propre voix… c’est très bizarre. Lorsque c’est possible, j’enregistre mon plan sur la fonction vocale de mon lecteur pour ne pas l’oublier.

Quand et pourquoi avez-vous décidé de vous consacrer à la littérature jeunesse?
Lorsque j’ai eu mes 4 garçons, nous nous sommes abonnés à la bibliothèque municipale. Comme nous pouvions emprunter 15 livres jeunesse par personne, nous revenions tout le temps avec 90 livres à la maison. C’est à ce moment que j’ai commencé à aimer les livres jeunesse autant que mes fils. Nous nous couchions dans mon grand lit parmi tous les livres. Nous faisions un marathon de lecture vraiment agréable. Moi lui maman! Non! Moi lui maman! Faire ce métier me permet de donner vie à mes rêveries.

Révélez-nous un détail intéressant qu'aucun journaliste ne connaît !
Durant mon enfance, j’enfilais mon maillot de bain au premier jour des vacances d’été et je l’enlevais en septembre lorsque l’école recommençait!! Il était sale? Mais non… je passais mes journées entières à me baigner dans la mer avec mes amis et mes sœurs. Bon… j’en conviens, il changeait de couleur… mais il n’était pas sale! :-)

Que souhaitez-vous dire à vos lecteurs?
Je vous aime moi aussi! Mettre des mots sur papier durant des mois et réaliser qu’ils sont lus et appréciés, quel bonheur! N’arrêtez surtout pas de lire, de nourrir votre imaginaire!

Quand, où et comment travaillez-vous?
À l’étage de ma grande maison, j’ai aménagé mon bureau dans une ancienne chambre d’enfant. Par la lucarne, je vois le pont Laviolette et les arbres géants qui poussent devant ma maison. Les plafonds de la pièce sont inclinés, à l’ancienne. J’aime beaucoup me retrouver dans cette pièce pour écrire… c’est un peu le repaire de mes idées, de mes piles de manuscrits, de messages collés aux murs et des livres partout. La seule musique que j’y entends, c’est le bruit des touches de mon clavier et les soupirs de mon chien Fido qui se couche près de moi. Mon travail se divise en saison. L’automne, j’écris toute la journée et je prépare mes rencontres que je ferai dans les écoles. L’hiver, je rencontre les élèves. Au printemps, je suis heureuse de retrouver du temps pour terminer mes récits commencés à l’automne. Les laisser murir si longtemps avant de les retoucher me permet de trouver les lacunes qui s’y cachaient. À l’été, je prends des vacances en famille, mais j’écris aussi durant les matinées et les jours de pluie…

Une petite question hors sujet pour terminer : quel est votre plat préféré?
J’aime le saumon que je fais cuire en papillote, badigeonné d’un pesto à l’estragon (maison) et saupoudré de sel et poivre que je fais fumer dans ma « Boucane-rit »! Un pur délice! J’aime aussi la morue. Mon père la pêchait quand j’étais enfant. Nous en mangions tous les soirs… Arrrrg! Nous étions 9 dans ma famille. Nourrir pareille tablée relevait du défi pour mes parents. Ce plat que j’étais tannée de manger est devenu au fil du temps un de mes plats favoris. Il me rappelle mon enfance extraordinaire au bord de la mer. Aujourd’hui, la morue goute l’amour de ma famille et le dur labeur de mes parents pour nous aider à grandir.


Bibliographie

 
Livres publiés sous la marque DOMINIQUE ET COMPAGNIE
Un lutin dans le pétrin
Hé, l’ours !
4 missions pas possibles !
J’adopte un bichon !
Avec moi, on ne s’ennuie pas !
Mission pas possible ! n° 1
Mission pas possible ! n° 2
Mission pas possible ! n° 6
Mission pas possible ! n° 3
Mission pas possible ! n° 4
Mission pas possible ! n° 5
 
Livres publiés sous la marque HÉRITAGE JEUNESSE
Super Frissons Étrange gardienne
Entrée interdite
Le fantôme
Le cimetière
Le grenier
Le Bigfoot
 


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